Page 9 - La gare
P. 9

Le matériel


             Les machines à vapeur sont des machines Corpet-Louvet pesant 15 tonnes à vide
       et aux caractéristiques modestes. Elles sont dotées d’un frein à vide.
       Elles ne possèdent qu’un seul tampon. Ce dispositif se prête bien aux courbes de faible rayon
       et permet des attelages sans danger puisque le préposé ne s’introduit pas entre les tampons.
       A l’origine, ces locomotives se présentent sous une belle livrée vert foncé avec des filets jaune vif.
       Les voitures sont construites par la Société de construction de matériel de Douai.
       Ces voitures, longues de 5.85 m, hors châssis, sont montées sur deux essieux distants de
       2 m permettant l’inscription dans les courbes de faible rayon, ce qui les rend
       particulièrement instables.

                                                         La charpente est en chêne et en pitchpin.
                                                         La caisse est recouverte de lattes de teck verni                       Locomotive Corpet-Louvet du même type
                                                         pour résister aux intempéries.
                                                         La couleur de ce verni (Brun Van Dick appelé « brun Jeancard ») s’est perpétuée longtemps dans
                                                         la couleur des cars de l’entreprise Aunis Saintonge.
                                                         Une plate-forme à chaque extrémité permet l’accès à l’intérieur.
                                                         Deux banquettes en lames de bois dans le sens de la longueur et en vis-à-vis offrent 18 places
                                                         assises. Cette disposition n’est guère favorable à la contemplation du paysage. Elle permet
                                                         cependant aux voyageurs de nouer conversation avec leur vis-à-vis.
                                                         De plus, une quinzaine de personnes peuvent aussi rester debout sur les plates-formes et dans
                                                         le couloir. Une pancarte en tôle émaillée leur enjoint de ne pas s’asseoir sur les chaînes ou sur le
                                                         garde-corps des plates-formes.
                                                         Il n’y a pas de toilettes.
                                                         L’éclairage est assuré, dans la journée, par quatre petites baies vitrées de chaque côté et le soir,
       par deux lampes à pétrole fixées en diagonale. Le chauffage est inexistant. A de très rares exceptions, il peut y avoir des bouillottes placées sous
       les banquettes. Ces voitures sont équipées d’un frein à vide relié au poste de commande par une conduite. Elles sont aussi munies d’un frein à
       main commandé par une manivelle horizontale située sur une des plates-formes.
             Les voitures mixtes 1  et 2   ème  classes ne diffèrent que par l’existence d’une cloison transversale. Le compartiment de seconde offre huit
                                    ère
       places sur des banquettes de bois alors que six voyageurs de première classe disposent de deux confortables banquettes rembourrées.
             Le matériel comprend également des wagons couverts, des wagons tombereaux, des wagons plats à bords hauts et des wagons plats à
       bords bas.
   4   5   6   7   8   9   10   11   12   13   14